

Le Grand Gravelot joue au cube.
Tous les ans, une zone est délimitée au niveau de l’estuaire de la Slack. Elle protège notamment les nids de Gravelots qui sont posés à même le sol. Les promeneurs pourraient écraser les oeufs sans même s’en rendre compte. Des panneaux explicatifs ont été posés un peu partout, ce qui ne semble pas perturbé ce Pipit farlouze.
En me promenant régulièrement dans les galets qui bordent cette zone, j’ai repéré un galet à la forme un peu particulière. Après plusieurs passages à cet endroit, alors que je suivais discrètement ce Grand Gravelot, je me suis posté à quelques mètres de ce galet si particulier. Patience et longueur de temps ont fini par payer.

Le grand gravelot, Charadrius hiaticula, est un petit limicole caractérisé par des pattes et un bec orange à pointe noire (principaux critères distinctifs avec le petit gravelot). Le dos et la demi-calotte sont brun-gris ; le dessous de l’oiseau ainsi que le front et le sourcil sont blancs. En plumage nuptial, il arbore un masque, des lores et un haut du front noirs ; la gorge est blanche avec un épais collier noir . Il est très difficile, mais possible en période nuptiale, de distinguer le mâle de la femelle.
Pour pondre ses œufs, le gravelot choisi généralement un milieu mélange de sable, gravier, galets et coquillages. Dans une légère dépression, la femelle dépose 1 à 2 pontes annuelles à même le sol, entre avril et juin. Chacune compte 4 œufs. La couvaison est assurée conjointement pendant 3 à 4 semaines (23-25 jours). Les poussins quittent le nid quelques heures après l’éclosion et peuvent s’en éloigner de plusieurs kilomètres sous la vigilance de leurs parents. Les jeunes prennent leur envol au bout de 22-25 jours.
