Mare remarquable, kesako ?
Le label « mare remarquable des Hauts de France » valorise le rôle des zones humides et fait ainsi découvrir la biodiversité locale.
Historique
Blottie entre la réserve naturelle du Pré Communal d’Ambleteuse, les marais et les dunes de la Slack, la mare creusée dans les années 60 servait uniquement à l’élevage de canards destinés à de biens funestes besognes. Elle fut progressivement abandonnée et pratiquement comblée jusqu’à l’arrivée de la famille au tout début des années 2000. 3 sources au moins alimentent naturellement la mare qui ne faisait guère plus de 5cm à 10cm de profondeur à l’époque. Les aulnes et frênes formaient une barrière quasi infranchissable. Huile de coude et volonté de redonner toute sa place de la mare au centre du jardin ont permis à cette mare de revivre. La biocènose de mon jardin ainsi retrouvée m’a donné l’envie de faire découvrir à tout à chacun qu’avec un peu d’attention et quelques gestes simples on peut accueillir la nature chez soi, à moins que
ce soit la nature qui vous accueille chez elle.
Qui ?
Le Conservatoire d’espaces naturels des Hauts-de-France, via le Groupe Mares qu’il anime, a lancé en 2019 un label afin de distinguer les mares remarquables présentes dans notre belle région des Hauts-de-France. Via ce label «Mares remarquables», le Groupe Mares communique aussi des conseils simples pour l’entretien écologique des mares. En mettant en place un label, le Groupe mares souhaite promouvoir les mares à grande valeur écologique, paysagère ou historique. Cela permet de les citer, de les montrer en exemple et de promouvoir les bonnes pratiques de gestion. Les mares remarquables sont ainsi de bons supports de communication auprès du grand public.
Ma mare a été labellisée « Mare remarquable des Hauts de France » en 2022 sous le numéro 62025_17.
Cahier des charges
L’histoire des mares est depuis toujours liée à celle des hommes. La plupart d’entre-elles a en effet été creusée et entretenue afin de répondre à des besoins en eau liés à divers usages. Éléments ponctuels dans nos paysages accompagnés d’un cortège de végétation amphibie caractéristique, les mares sont présentes en zone urbaine, rurale, forestière, dunaire… On estime néanmoins qu’il reste actuellement 10% des mares qui existaient sur le territoire national au début du XX e siècle et que cette raréfaction continue. Les mares disparaissent soit naturellement, du fait d’un manque d’entretien, soit par comblement volontaire. Pour autant, ces infrastructures naturelles en hydraulique douce rendent aux populations d’innombrables services, notamment la gestion du ruissellement pluvial, l’épuration des eaux de ruissellement, la lutte contre les incendies, l’abreuvement du bétail en zone rurale et l’amélioration du cadre de vie en zone urbaine. Véritables réservoirs de biodiversité, les mares sont aussi de parfaits outils d’éducation à l’environnement. En mettant en place un label «Mares remarquables», le Groupe mares souhaite promouvoir les mares à grande valeur écologique, paysagère et/ou historique. Cela permettra de les citer, de les montrer en exemple et ainsi de promouvoir les bonnes pratiques de gestion.
Les mares remarquables sont ainsi de bons supports de communication auprès du grand public.
A travers la charte des mares remarquables, il faut s’engager à :
- • Respecter la réglementation en vigueur sur les milieux aquatiques et les espèces protégées associées à ces milieux.
• Respecter l’intégrité de la mare, ne pas la reboucher totalement ou partiellement.
• Proscrire les pesticides.
• Ne pas introduire d’espèces exotiques envahissantes.
• En présence d’animaux d’élevage, veillez à maîtriser l’accès à la mare.
• Ne pas introduire d’animaux, notamment des poissons, dans la mare.
• Maintenir le mode d’alimentation en eau actuel de la mare.
• Valoriser la mare notamment en installant le panneau du label.
• Accueillir du public au moins une fois par an.
• Faire visiter la mare aux membres du comité de sélection pour la réévaluation du label tous les 5 ans.
Problèmes rencontrés
La vie de la mare n’est pas un long fleuve tranquille et c’est peu de le dire. Au tout premier rang des problèmes rencontrés, nous avons le rat musqué. Ce très beau mammifère (c’est une histoire de goût) passe son temps à se laver et à …. creuser des terriers et engloutir tous les végétaux qui passent sous ses incisives. Un specimen en 2022 a par exemple décimé les stratiotes d’aloès qui recouvraient une bonne partie de la mare. Le dit individu a même fait effondrer une partie importante de la berge m’obligeant à réaliser des travaux de consolidation et à un sauvetage inextremis de quelques plants mère d’Aloès.
D’autres difficultés obligent également à des entretiens réguliers, comme le ravinement récurrent d’une partie du sable du pré communal d’Ambleteuse pour lequel le Parc Naturel des Caps et marais d’Opale va devoir entreprendre des travaux. L’envasement ou encore les « incivilités » toutes aussi récurrentes de la part de propriétaires voisins sont autant de problèmes à prendre en compte dans la gestion de la mare.
Bénéfices
La mare est propice à l’observation de la nature et c’est tout naturellement que j’en suis venu à la photo. Mon charmant voisin dont l’intelligence est inversement proportionnelle à sa bêtise a pourtant eu, un jour, un mot d’esprit (comme quoi tout arrive) en affublant mon jardin et ma mare d’un tonitruand « chez toi, c’est un zoo ! »
A la différence qu’ici il n’y a point de cages mais en effet, comme vous pouvez le lire sur ce blog, je dénombre près de 80 espèces d’oiseaux ou de papillons, des libellules par dizaines, des anguilles, des limnées ou encore des cabes chinois. Une biocénose bien fragile à découvrir sur les réseaux sociaux, sur ce blog ou encore lors de la « Fêtes des mares et de la nature » dont l’édition 2024 se déroulera le 8 juin. Un nouvel article vous en dira plus très prochainement.
BONJOUR JE SERAI PRESENT A CETTE JOURNEE DU 8 JUIN A BIENTOT JE SUIS ACTUELLEMENT ENTRAIN D EN FAIRE UNE CHEZ MOI DE MARE ET HATE QUELLE SOIT PLEINE DE BESTIOLE POUR MES PHOTOS BONNE JOURNEE CORDIALEMENT